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Actualités du réseau

Doubs : le GIEE "Sol-Plante-Animal" se penche sur la reproduction

Une douzaine d’agriculteurs travaille collectivement la question du lien entre leur sol, les plantes qui s’y développent, et leurs animaux qui s’en nourrissent.

En effet, si chacun a travaillé des aspects techniques très précis sur l’agronomie, la gestion des prairies et fourrages, ou les soins des animaux, c’est leur capacité à gérer ensemble ces trois aspects qui leur permet de piloter au mieux leur système. Cette préoccupation les situe au cœur d’une démarche agroécologique.

Ils recherchent des économies

L’actualité récente -avec l’augmentation du coût des carburants, des engrais et des matières premières pour l’alimentation animale- oriente les agriculteurs à chercher toujours plus d’économie et d’autonomie pour leur exploitation. Il s’agit pour eux d’acquérir des connaissances sur les 3 entrées sol-plante-animal pour ensuite déployer des expériences et essais de terrain dans le cadre de leur GIEE.

Cette préoccupation n’est pas nouvelle en soi (en tout cas pas pour ces 12 agriculteurs), mais elle se décline de manière opérationnelle depuis un an, sous la forme d’un projet collectif, appel à des ressources extérieures pour se déployer.

Comment anticiper les problèmes de reproduction

Après les travaux menés en 2022 et au printemps 2023, 2 journées ont suivi les 16 et 17 novembre dernier, pour monter en compétences sur le thème de la reproduction. Il s’est appuyé sur l’expérience de Pierre-Emmanuel RADIGUE, vétérinaire et consultant (cabinet 5MVet). Dans ce module, les agriculteurs sont allés plus loin dans la connaissance de la maîtrise de cette étape clé qu’est la reproduction du troupeau, et faire le lien avec les pratiques : comment anticiper les problèmes en maîtrisant les points sanitaires essentiels et les plus courants ?

Toujours dans le souci d’une approche globale de la santé du troupeau, cette formation a traité des liens avec l’alimentation des animaux et de la production des fourrages en conditions de réchauffement climatique (et de reconstitutions des stocks après 4 ans d’étés secs).

 

Depuis 2022, c’est un réseau multi-acteurs – les 12 partenaires du projet ACSA qui  œuvre pour renforcer le bien-être animal et celui des éleveurs, prévenir et maintenir l’équilibre de santé des troupeaux. Objectif : avoir moins recours aux médicaments et antibiotiques grâce à l’approche globale et une meilleure connaissance des approches complémentaires.

Le réseau ACSA2 œuvre aussi à renforcer le maillage et la coopération entre différents acteurs pour dynamiser le territoire. Rencontres techniques, matinées en fermes, groupes d’échanges de pratiques ont permis de consolider les connaissances individuelles, mais aussi de mener des actions de sensibilisation et de consolider des outils de pilotage de la santé des animaux (« pense-bête »).

Découvrez les résultats

La FRGeda Franche Comté, pilote de ce projet, coordonne l’organisation d’une journée de présentation des résultats de ce projet. Rendez-vous le 7 décembre à La Chapelle d’Huin (25) pour partager les témoignages de ceux qui ont participé aux actions, pour échanger sur la relation éleveur – conseiller – vétérinaire, et pour découvrir certains pratiques de soin dans des ateliers techniques.

Inscription et renseignements auprès de Lucie Bernard, cheffe projet ACSA2, lbernard.frgedafc@gmail.com

Améliorer ses prairies avec les mélanges multi-espèces

FDGeda Doubs-Territoire de Belfort

En septembre 2022, la FDGEDA 25-90 a organisé un voyage d’étude en Rhône-Alpes pour une quarantaine d’adhérents de groupes de développement. L’objectif était d’observer et d’analyser les pratiques agricoles sur les surfaces fourragères des agriculteurs d’une région plus sèche. Suite à ce voyage et après avoir rencontré Jean-Pierre Manteaux, un technicien de la Chambre d’agriculture de la Drôme, spécialisé en productions fourragères, les éleveurs du Doubs ont souhaité le faire venir en Franche-Comté pour bénéficier de son expérience. L’idée était aussi de voir concrètement sur le terrain quelles nouvelles pratiques étaient possibles pour améliorer la productivité et la qualité de leurs prairies, dans l’objectif de mieux résister aux aléas climatiques.

Fin avril 2023, durant trois jours, les Ceta de Mamirolle et du Dessoubre, le GEDA 2000 ont chacun participé sur leurs secteurs à une formation VIVEA sur le sujet. La matinée s’est tenue sur les parcelles des agriculteurs. Chacun a pu, avec le conseiller, identifier les problématiques rencontrées en prairies et apprendre à réaliser un diagnostic simple de l’état d’une prairie temporaire. L’après-midi en salle, les éleveurs ont découvert l’outil diagnostic composition PME et mis en œuvre une démarche d’amélioration sur leurs prairies. Certains agriculteurs envisagent de resemer une céréale pour pouvoir semer une prairie temporaire ensuite. D’autres vont plutôt diversifier le mélange semé, ou encore faire attention aux proportions de leur mélange multi-espèces ; ou mettre en place des essais de méteils différents avec de nouvelles techniques d’implantation ; ou semer du sainfoin ou de la luzerne.

Ces journées de formation ont permis à chaque agriculteur de faire évoluer ses pratiques sur son exploitation. Plus de quarante agriculteurs, membres de groupes, se sont ainsi formés dernièrement sur ce thème des prairies.

 

Renforcer mon autonomie et maîtriser mes coûts, en simplicité

CRDA Manche

Tous les deux ans, le CRDA Manche invite les agriculteurs à « Cultivons l’Avenir », une journée technique autour des projets des groupes de développement. L’édition 2023 s’est tenue le 30 juin dans le nord de la Manche, avec l’appui de Trame et de la Chambre d’agriculture de la Manche. Le CRDA Manche souhaite accompagner les agriculteurs à se poser les bonnes questions sur leurs choix de production, pour s’assurer que leur structure leur correspond et qu’elle sera en mesure de répondre à leurs besoins actuels et futurs.

Le CRDA Manche a d’abord proposé un temps dédié aux élus locaux pour leur présenter les travaux des GIEE, pour répondre à des questions spécifiques sur la situation actuelle du monde agricole. Ensuite, la journée ouverte à tous les agriculteurs manchois a débuté par la conférence de Jérôme Pavies, expert fourrage à l’Institut de l’Elevage. Son intervention a notamment posé les questions suivantes : quel positionnement est souhaitable pour mon exploitation, entre augmentation du prix du lait et augmentation des charges ? Comment gérer mon autonomie dans un contexte de conjoncture à fluctuation rapide et face au changement climatique et à ses aléas imposés ? La diversification des fourrages peut-elle répondre aux doubles enjeux de volumes de lait attendus par la filière et de performance économique des exploitations ? La table ronde a ensuite réuni des agriculteurs, des experts fourrages et des acteurs de la filière laitière pour poursuivre le débat et illustrer, par des exemples concrets issus des travaux de groupes, comment les décisions évoquées lors de la conférence ont un impact réel sur les élevages.

L’après-midi s’est organisé autour d’ateliers techniques répartis sur le site de l’exploitation accueillant « Cultivons l’Avenir ». La centaine de participants a parcouru successivement les 7 ateliers, favorisant l’échange et le partage de connaissances des travaux des GIEE sur des thèmes tels que le désherbage du maïs, la production d’énergie, les chantiers de récolte, l’agriculture de conservation des sols ou encore les bilans carbone.

Vitrine des actions menées du CRDA Manche, « Cultivons l’Avenir » a montré comment les groupes de développement placent la dynamique collective au service du progrès individuel des exploitations agricoles.

Sécurité routière : les gendarmes apprennent à manipuler les bovins

CRDA Manche

Les divagations d’animaux font partie des interventions fréquentes des gendarmes de la Manche. Plusieurs d’entre eux se sont donc exercés à la manipulation des bovins avec des éleveurs du CRDA Manche.

La Manche est le département de France qui compte le plus de bovins sur son sol (plus de 700000), mais aussi des équidés et des ovins. Les divagations sur les routes constituent donc un sujet d’intervention des gendarmes. « Les problématiques de divagation animale représentent 20% de l’activité la nuit », a chiffré Cyril Piat, en août 2019, quand il était à la tête du Groupement de gendarmerie de la Manche. « En 2022, le Centre d’opération et de renseignement de la gendarmerie (CORG) a reçu 1108 appels pour des divagations en tous genres d’animaux », chiffre Yannick Le Sausse, le numéro deux de la gendarmerie de la Manche. « Et au premier trimestre 2023, le CORG avait déjà reçu 272 appels contre 167 appels lors du premier trimestre 2022 ».

Fin mars 2023, sur une ferme laitière dans le secteur de La Hague (nord de la Manche), plusieurs gendarmes, sous le commandement du major Valéry Fleury, se sont exercés à la manipulation des bovins. Cette journée a aussi permis d’échanger avec plusieurs agriculteurs de l’Association Avenir Agricole (AAA) de La Hague présents pour cette initiation. « Un partenariat s’est développé au départ par la question des difficultés de circulation dans La Hague, et cela a amené à l’idée d’organiser une rencontre par an entre les gendarmes et les agriculteurs, pour entretenir de bonnes relations », explique Valentine Le Velly, animatrice de groupes de développement et conseillère à la Chambre d’agriculture.

Le premier objectif de la rencontre était de « familiariser les jeunes gendarmes à l’approche des animaux, pour les aider dans leurs opérations de manipulation des animaux en divagation : quel est l’angle mort de vision d’une vache, quelle est sa vitesse de réaction, comment se positionner ?… »

Le deuxième objectif était de « visiter une ferme de la Hague et de faire découvrir l’agriculture à des gendarmes souvent issus du milieu urbain. » Le troisième était enfin « d’aborder des questions de sécurité routière avec une intervention d’un gendarme de la brigade motorisée. »

« Ce fut une journée riches en échanges et qui a permis aux agriculteurs et aux gendarmes de mieux se connaître », conclue Valentine Le Velly.

 

Une randoferme pour paler de l'agriculture

Geda d’Avesnes le Comte

Le groupe d’étude et de développement agricole d’Avesnes-le-Comte (Pas-de-Calais) a connu un franc succès pour sa première randonnée à la ferme à Hermaville. Les 250 places disponibles ont été rapidement prises, et les participants ont apprécié cette immersion dans le monde agricole local. Des adultes curieux et intéressés par les cultures et les pratiques agricoles de leurs agriculteurs voisins ont pris part à l’événement, ainsi que de nombreux enfants enchantés de passer du temps à la ferme et dans les champs.

Les échanges entre les visiteurs et les agriculteurs ont été instructifs, et les visites sur le terrain ont permis de faire de nombreuses découvertes. En prime, le public a pu poursuivre les discussions avec les producteurs locaux lors d’un marché artisanal organisé dans la cour de l’école, où il était possible d’acheter des produits frais en circuit court. Ces randofermes favorisent la proximité entre les consommateurs et les producteurs locaux, et permettent de sensibiliser le grand public aux réalités agricoles locales.

L'acupuncture pour soigner ses animaux

GAD 25 et CETAF de Pontarlier
Des éleveuses adhérentes du GAD 25 et du CETAF de Pontarlier, et d’autres agriculteurs du Doubs, ont suivi un module de perfectionnement sur l’acupuncture avec la vétérinaire Nayla Cherino Parra. Cette formatrice est déjà intervenue en 2022 pour un module d’initiation. Les éleveurs des groupes de développement avaient particulièrement apprécié cette formatrice et ont donc souhaité poursuivre par un module d’approfondissement.

Grâce à l’implantation d’aiguilles à la surface de la peau, l’acupuncture cherche à rééquilibrer l’énergie vitale qui traverse le corps tout entier en suivant les méridiens. Par l’énergie, cette pratique favorise la régulation des fonctions physiologiques, organiques et psychiques. Après une bonne « piqure » de rappel sur les différents points d’acupression déjà étudiés, les participants ont appris à gagner en autonomie sur l’établissement d’un diagnostic à partir de leurs observations (relevé des symptômes physiques, mentaux). Cette formation va aider les agricultrices et les agriculteurs à mieux adapter leur soin afin qu’il soit plus juste. De plus, la mise en pratique des enseignements sur deux élevages a favorisé l’observation de pathologies différentes afin de tester l’efficacité du soin et de ressentir la nécessité (ou non) d’un soin complémentaire.

Herbe Tour 2023

CERNODO

Les éleveurs laitiers de l’Oise étaient invités à participer à un évènement technique, ludique et instructif. Au travers de différents ateliers participatifs, il leur était proposé de trouver des solutions pour augmenter la productivité de leurs prairies.

Le GIEE du Cernodo et la Chambre d’agriculture de l’Oise ont accueilli les éleveurs pour une journée innovante autour de la valorisation des prairies. Les participants ont été répartis en équipe de 3 ou 4 personnes. La consigne était simple : « Vous devez aider Monsieur Cernodo, éleveur laitier sur le nord-ouest de l’Oise, à trouver des solutions techniques pour améliorer la productivité de ses prairies. Pour cela, partez à l’assaut des différentes épreuves proposées. Répondez en échangeant au sein de chaque équipe et les meilleures équipes seront récompensées par des chocolats de Pâques. »
La première épreuve consistait à se rendre sur des parcelles pâturées et à évaluer, au plus juste et sans aucune aide (pas d’herbomètre), la hauteur d’herbe présente et en déduire ainsi la quantité de matières sèches disponible pour un troupeau sur cette même parcelle. L’objectif principal de cette épreuve était d’initier les éleveurs à comprendre l’intérêt de bien évaluer la quantité de biomasse disponible sur une parcelle et ce, afin d’adapter leur conduite du troupeau au plus juste.
La seconde épreuve consistait à trouver les plantes les plus favorables afin d’adapter les prairies aux conditions de sécheresse de plus en plus importantes sur le secteur. Pour y parvenir, il s’agissait de décrypter un codage composé de chiffres reliés à des lettres qui amenaient à des noms de plantes. Des plantes qu’il s’agissait ensuite de classer en fonction de leur sensibilité aux conditions climatiques sèches. Autre épreuve à relever pour les équipes : reconstituer 4 photos/puzzles représentant 4 situations de rénovation de prairies et 4 solutions différentes à mettre en œuvre. Du traitement des adventices suivi d’un sursemis, en passant par le sursemis avec passage préalable des animaux, jusqu’au retournement complet de la parcelle, les différentes situations ont été sujet à débat pour proposer la solution la plus adaptée.

Dernière épreuve : la phrase inversée. Il s’agissait, en partant d’une phrase écrite de façon inversée, d’identifier les solutions techniques pour faire produire une prairie temporaire à base de luzerne.

Une réflexion sur l'empreinte environnementale des exploitations

Ceta de Mamirolle

Les adhérents du Ceta ont souhaité travailler sur l’empreinte environnementale de leurs exploitations. Ils ont suivi une journée de formation dernièrement avec un conseiller en agronomie et une conseillère d’entreprise de la Chambre interdépartementale d’agriculture Doubs-Territoire de Belfort. L’objectif pour chaque agriculteur était d’évaluer l’empreinte environnementale de son exploitation avec l’outil CAP2ER et d’identifier des marges de progrès possibles.
Les échanges ont porté sur les enjeux environnementaux en élevage, la préservation de l’environnement (changement climatique, qualité de l’eau, stockage du carbone, maintien de la biodiversité…), les impacts environnementaux et contributions positives de l’élevage de ruminants.
Les systèmes AOP Comté sont déjà très vertueux en matière de diagnostic carbone, les marges de progrès sont donc plus faibles que d’autres systèmes agricoles. Mais cette journée a été intéressante pour les membres du Ceta pour alimenter leurs réflexions.

Economiser l'eau en élevage

CRDA Manche

Dans le cadre de son projet « Le climat change, les agriculteurs de la Manche s’adaptent ! », le CRDA Manche a mis en place un groupe pilote « gestion économe de l’eau ».

A l’horizon 2050, un plan de gestion quantitatif de la ressource en eau a été initié par la préfecture de la Manche.  Une feuille de route de 24 actions a été proposée pour mieux connaître les consommations d’eau en agriculture, les sources d’approvisionnement et adapter les systèmes et techniques agricoles pour économiser l’eau, recycler et stocker les eaux de pluie.  Dans ce cadre, des tests se mettent en place chez 2 éleveurs pour mesurer précisément leurs consommations d’eau et tester des techniques de récupération ou de recyclage d’eau. Christophe Heurtaux, éleveur de veaux de boucherie, explique : « Je souhaite récupérer une partie de l’eau de pluie qui tombe sur les 650 m2 de la toiture de mon étable à veau pour laver l’étable entre 2 bandes. Il me faudrait un stockage de 50 m3 environ. J’aimerais aussi stocker l’eau d’un petit hangar de stockage et faire une station de lavage de mon matériel. Cette eau pourrait servir également pour les pulvérisateurs. Et je souhaiterais tester le prélavage de l’étable avec des brumisateurs qui seraient plus économiques que ma méthode actuelle. J’utilise des jets d’arrosage pour humidifier les murs sales afin de faciliter le lavage au Karcher, je suis intéressé de savoir si je peux faire autrement pour économiser de l’eau ».

Le chiffrage du matériel nécessaire pour mener les tests, la recherche de financements pour réaliser ce travail et le partenariat avec la Ferme expérimentale de la Blanche Maison sont en cours.  Des visites de réalisations seront également proposées aux agriculteurs manchois.

Communiquer avec la société, une nécessité

GEDAF Entre Loue et Lison
Les membres de ce groupe du Doubs se forment à la communication avec les animatrices et conseillers de la Chambre d’agriculture. Pour certaines agricultrices, compte tenu de la localisation de leurs exploitations, les contacts avec des promeneurs, des gens de passage, qu’ils soient à pied ou en voiture, sont réguliers. Mais, parfois, certaines personnes ne comprennent pas ou n’ont pas la patience d’attendre pour laisser le troupeau de vaches traverser la route. Tandis que d’autres souhaitent simplement découvrir la ferme et échanger, sur des questions basiques ou sur des problématiques d’actualités. Certaines personnes sont ouvertes au dialogue, d’autres non. Et c’est dans cette situation qu’il est plus compliqué de faire passer un message et d’expliquer son métier d’éleveur.
La journée de formation a permis de réaliser, de nouveau, des mises en situations pour se sentir plus à l’aise sur divers sujets dans ces moments que chaque agricultrice peut rencontrer. Lors des échanges, il est apparu qu’au collège, les enfants d’agriculteurs sont aussi confrontés à ces questions sur l’agriculture. C’est pourquoi, le GEDAF Entre Loue et Lison va proposer des interventions sur ce sujet au collège afin de présenter les métiers de l’agriculture. Ce sera l’occasion de poursuivre le travail engagé et d’apporter sa contribution pour une meilleure communication avec la société !

Des éleveurs s'initient à la méthode Obsalim

Geda de Belleherbe
L’hiver dernier, les adhérents du Geda de Belleherbe (Doubs) ont appris à ajuster l’alimentation de leur troupeau en observant des signes sur leurs animaux afin d’avoir un troupeau en meilleure santé et économiquement plus rentable.

Cette formation de trois jours, avec Bruno Giboudeau, vétérinaire, et Alban Mondière, formateur Obsalim, a mixé apports théoriques en salle et visites de fermes. Il est indispensable, dans un premier temps, de connaître le fonctionnement de cette méthode qui s’appuie sur la reconnaissance de signes observés sur ses animaux : peau, poil, bouses, urines, œil, nez, pied… A l’aide de cartes, l’leveur repère les signes les plus visibles, les plus représentés sur son troupeau. Il faut obligatoirement avoir trois couleurs de cartes minimum (correspondant à 3 organes). Chaque carte décrit le symptôme et propose des notes pour différent critères (énergie, fibres, azote, stabilité ruminale). En faisant les totaux des notes des cartes, cela permet ensuite de repérer le facteur limitant et celui excédentaire afin de corriger la ration.

Chaque éleveur du Geda a fait le point, avec l’aide des formateurs, mais aussi de ses collègues, sur son troupeau lors du « rallye poil » où chaque exploitation a été visitée. Le but était ainsi de réajuster ses pratiques en fonction des observations et conseils des formateurs. Le dernier jour de formation, réalisé plus d’un mois après, a permis à chacun de refaire un point depuis les précédentes visites et constater les effets des changements de pratiques.