Actualités du réseau Geda

Une randoferme pour paler de l'agriculture
Geda d’Avesnes le Comte
Le groupe d’étude et de développement agricole d’Avesnes-le-Comte (Pas-de-Calais) a connu un franc succès pour sa première randonnée à la ferme à Hermaville. Les 250 places disponibles ont été rapidement prises, et les participants ont apprécié cette immersion dans le monde agricole local. Des adultes curieux et intéressés par les cultures et les pratiques agricoles de leurs agriculteurs voisins ont pris part à l’événement, ainsi que de nombreux enfants enchantés de passer du temps à la ferme et dans les champs.
Les échanges entre les visiteurs et les agriculteurs ont été instructifs, et les visites sur le terrain ont permis de faire de nombreuses découvertes. En prime, le public a pu poursuivre les discussions avec les producteurs locaux lors d’un marché artisanal organisé dans la cour de l’école, où il était possible d’acheter des produits frais en circuit court. Ces randofermes favorisent la proximité entre les consommateurs et les producteurs locaux, et permettent de sensibiliser le grand public aux réalités agricoles locales.

L'acupuncture pour soigner ses animaux
GAD 25 et CETAF de Pontarlier
Des éleveuses adhérentes du GAD 25 et du CETAF de Pontarlier, et d’autres agriculteurs du Doubs, ont suivi un module de perfectionnement sur l’acupuncture avec la vétérinaire Nayla Cherino Parra. Cette formatrice est déjà intervenue en 2022 pour un module d’initiation. Les éleveurs des groupes de développement avaient particulièrement apprécié cette formatrice et ont donc souhaité poursuivre par un module d’approfondissement.
Grâce à l’implantation d’aiguilles à la surface de la peau, l’acupuncture cherche à rééquilibrer l’énergie vitale qui traverse le corps tout entier en suivant les méridiens. Par l’énergie, cette pratique favorise la régulation des fonctions physiologiques, organiques et psychiques. Après une bonne « piqure » de rappel sur les différents points d’acupression déjà étudiés, les participants ont appris à gagner en autonomie sur l’établissement d’un diagnostic à partir de leurs observations (relevé des symptômes physiques, mentaux). Cette formation va aider les agricultrices et les agriculteurs à mieux adapter leur soin afin qu’il soit plus juste. De plus, la mise en pratique des enseignements sur deux élevages a favorisé l’observation de pathologies différentes afin de tester l’efficacité du soin et de ressentir la nécessité (ou non) d’un soin complémentaire.

Herbe Tour 2023
CERNODO
Les éleveurs laitiers de l’Oise étaient invités à participer à un évènement technique, ludique et instructif. Au travers de différents ateliers participatifs, il leur était proposé de trouver des solutions pour augmenter la productivité de leurs prairies.
Le GIEE du Cernodo et la Chambre d’agriculture de l’Oise ont accueilli les éleveurs pour une journée innovante autour de la valorisation des prairies. Les participants ont été répartis en équipe de 3 ou 4 personnes. La consigne était simple : « Vous devez aider Monsieur Cernodo, éleveur laitier sur le nord-ouest de l’Oise, à trouver des solutions techniques pour améliorer la productivité de ses prairies. Pour cela, partez à l’assaut des différentes épreuves proposées. Répondez en échangeant au sein de chaque équipe et les meilleures équipes seront récompensées par des chocolats de Pâques. »
La première épreuve consistait à se rendre sur des parcelles pâturées et à évaluer, au plus juste et sans aucune aide (pas d’herbomètre), la hauteur d’herbe présente et en déduire ainsi la quantité de matières sèches disponible pour un troupeau sur cette même parcelle. L’objectif principal de cette épreuve était d’initier les éleveurs à comprendre l’intérêt de bien évaluer la quantité de biomasse disponible sur une parcelle et ce, afin d’adapter leur conduite du troupeau au plus juste.
La seconde épreuve consistait à trouver les plantes les plus favorables afin d’adapter les prairies aux conditions de sécheresse de plus en plus importantes sur le secteur. Pour y parvenir, il s’agissait de décrypter un codage composé de chiffres reliés à des lettres qui amenaient à des noms de plantes. Des plantes qu’il s’agissait ensuite de classer en fonction de leur sensibilité aux conditions climatiques sèches. Autre épreuve à relever pour les équipes : reconstituer 4 photos/puzzles représentant 4 situations de rénovation de prairies et 4 solutions différentes à mettre en œuvre. Du traitement des adventices suivi d’un sursemis, en passant par le sursemis avec passage préalable des animaux, jusqu’au retournement complet de la parcelle, les différentes situations ont été sujet à débat pour proposer la solution la plus adaptée.
Dernière épreuve : la phrase inversée. Il s’agissait, en partant d’une phrase écrite de façon inversée, d’identifier les solutions techniques pour faire produire une prairie temporaire à base de luzerne.

Une réflexion sur l'empreinte environnementale des exploitations
Ceta de Mamirolle
Les adhérents du Ceta ont souhaité travailler sur l’empreinte environnementale de leurs exploitations. Ils ont suivi une journée de formation dernièrement avec un conseiller en agronomie et une conseillère d’entreprise de la Chambre interdépartementale d’agriculture Doubs-Territoire de Belfort. L’objectif pour chaque agriculteur était d’évaluer l’empreinte environnementale de son exploitation avec l’outil CAP2ER et d’identifier des marges de progrès possibles.
Les échanges ont porté sur les enjeux environnementaux en élevage, la préservation de l’environnement (changement climatique, qualité de l’eau, stockage du carbone, maintien de la biodiversité…), les impacts environnementaux et contributions positives de l’élevage de ruminants.
Les systèmes AOP Comté sont déjà très vertueux en matière de diagnostic carbone, les marges de progrès sont donc plus faibles que d’autres systèmes agricoles. Mais cette journée a été intéressante pour les membres du Ceta pour alimenter leurs réflexions.

Economiser l'eau en élevage
CRDA Manche
Dans le cadre de son projet « Le climat change, les agriculteurs de la Manche s’adaptent ! », le CRDA Manche a mis en place un groupe pilote « gestion économe de l’eau ».
A l’horizon 2050, un plan de gestion quantitatif de la ressource en eau a été initié par la préfecture de la Manche. Une feuille de route de 24 actions a été proposée pour mieux connaître les consommations d’eau en agriculture, les sources d’approvisionnement et adapter les systèmes et techniques agricoles pour économiser l’eau, recycler et stocker les eaux de pluie. Dans ce cadre, des tests se mettent en place chez 2 éleveurs pour mesurer précisément leurs consommations d’eau et tester des techniques de récupération ou de recyclage d’eau. Christophe Heurtaux, éleveur de veaux de boucherie, explique : « Je souhaite récupérer une partie de l’eau de pluie qui tombe sur les 650 m2 de la toiture de mon étable à veau pour laver l’étable entre 2 bandes. Il me faudrait un stockage de 50 m3 environ. J’aimerais aussi stocker l’eau d’un petit hangar de stockage et faire une station de lavage de mon matériel. Cette eau pourrait servir également pour les pulvérisateurs. Et je souhaiterais tester le prélavage de l’étable avec des brumisateurs qui seraient plus économiques que ma méthode actuelle. J’utilise des jets d’arrosage pour humidifier les murs sales afin de faciliter le lavage au Karcher, je suis intéressé de savoir si je peux faire autrement pour économiser de l’eau ».
Le chiffrage du matériel nécessaire pour mener les tests, la recherche de financements pour réaliser ce travail et le partenariat avec la Ferme expérimentale de la Blanche Maison sont en cours. Des visites de réalisations seront également proposées aux agriculteurs manchois.

Communiquer avec la société, une nécessité
GEDAF Entre Loue et Lison
Les membres de ce groupe du Doubs se forment à la communication avec les animatrices et conseillers de la Chambre d’agriculture. Pour certaines agricultrices, compte tenu de la localisation de leurs exploitations, les contacts avec des promeneurs, des gens de passage, qu’ils soient à pied ou en voiture, sont réguliers. Mais, parfois, certaines personnes ne comprennent pas ou n’ont pas la patience d’attendre pour laisser le troupeau de vaches traverser la route. Tandis que d’autres souhaitent simplement découvrir la ferme et échanger, sur des questions basiques ou sur des problématiques d’actualités. Certaines personnes sont ouvertes au dialogue, d’autres non. Et c’est dans cette situation qu’il est plus compliqué de faire passer un message et d’expliquer son métier d’éleveur.
La journée de formation a permis de réaliser, de nouveau, des mises en situations pour se sentir plus à l’aise sur divers sujets dans ces moments que chaque agricultrice peut rencontrer. Lors des échanges, il est apparu qu’au collège, les enfants d’agriculteurs sont aussi confrontés à ces questions sur l’agriculture. C’est pourquoi, le GEDAF Entre Loue et Lison va proposer des interventions sur ce sujet au collège afin de présenter les métiers de l’agriculture. Ce sera l’occasion de poursuivre le travail engagé et d’apporter sa contribution pour une meilleure communication avec la société !

Des éleveurs s'initient à la méthode Obsalim
Geda de Belleherbe
L’hiver dernier, les adhérents du Geda de Belleherbe (Doubs) ont appris à ajuster l’alimentation de leur troupeau en observant des signes sur leurs animaux afin d’avoir un troupeau en meilleure santé et économiquement plus rentable.
Cette formation de trois jours, avec Bruno Giboudeau, vétérinaire, et Alban Mondière, formateur Obsalim, a mixé apports théoriques en salle et visites de fermes. Il est indispensable, dans un premier temps, de connaître le fonctionnement de cette méthode qui s’appuie sur la reconnaissance de signes observés sur ses animaux : peau, poil, bouses, urines, œil, nez, pied… A l’aide de cartes, l’leveur repère les signes les plus visibles, les plus représentés sur son troupeau. Il faut obligatoirement avoir trois couleurs de cartes minimum (correspondant à 3 organes). Chaque carte décrit le symptôme et propose des notes pour différent critères (énergie, fibres, azote, stabilité ruminale). En faisant les totaux des notes des cartes, cela permet ensuite de repérer le facteur limitant et celui excédentaire afin de corriger la ration.
Chaque éleveur du Geda a fait le point, avec l’aide des formateurs, mais aussi de ses collègues, sur son troupeau lors du « rallye poil » où chaque exploitation a été visitée. Le but était ainsi de réajuster ses pratiques en fonction des observations et conseils des formateurs. Le dernier jour de formation, réalisé plus d’un mois après, a permis à chacun de refaire un point depuis les précédentes visites et constater les effets des changements de pratiques.